362                         HISTOIRE DE
LA TAPISSERIE
des dieux resteront comme le type accompli de la tapisserie décora­tive. La série se composait cte huit pièces. Pour compléter la tenture. Goypel avait ajouté le Triomphe de la Philosophie et celui de la Foi aux anciens modèles consacrés à l'apothéose de Bacchus, de Nep­tune, deMinei've, de Vénus, d'Her­cule et de Mercure. On trouvera plus loin (p. 265) le dessin du Triomphe de Vénus, mais sans la bordure, dont le détail infini était trop difficile à reproduire.
La place nous manque pour nous étendre comme il convien­drait sur d'autres suites qui ne le cèdent nullement à celles qui vien­nent d'être examinées. Y a-t-il rien de plus charmant que les Scènes mythologiques animées de gracieuses danses de Nymphes, et encadrées dans une bordure d'une merveilleuse finesse et d'une exé­cution admirable?
A-t-on jamais copié les anciens modèles avec une fidélité plus scrupuleuse que celle qu'ont mise nos maîtres tapissiers à reproduire les Chasses de Maximilien? C'est à ce point que les imitations se distinguent difficilement des ori­ginaux. Ainsi nous avons en-tendu vanter comme des pièces du xvie siècle venant de l'héri­tage des Guises plusieurs pan­neaux de cette série conservés à Chantilly qui, outre la signa­ture très apparente de Dela-
JUNON
De la suite des Mois grotesques à bandes,
par Claude Audran.
(Manufacture des Gotielins.)